à l’Etelon aussi.
Roselyne est partie à Brest avec Jean Baptiste dimanche dernier. Je suis donc seul ici, avec la chatte qui est toute désorientée d’avoir "perdu" sa maîtresse (et moi aussi, mais cela ne prend pas les mêmes formes).
Heureusement, des âmes compatissantes prennent en pitié mon célibat forcé et me proposent des activités qui distraient ma détresse.
Les participants de l’atelier d’écriture pour une part, avec qui je passe trois heures d’affilée un jeudi sur deux. Hier a eu lieu la sixième séance. Travail intense, chaleur humaine et beaucoup de rires : c’est un moment prévilégié et heureux pour moi.
Les amis et amies qui me nourrissent, qui viennent me voir, qui
m’écrivent. Et là aussi ce sont des moments de bonheur.
Et puis le travail est un palliatif efficace : travail autour de Poïein, travail d’écriture. "Au moins pendant qu’il écrit, le mari délaissé ne crie pas ; il ne se reproduit pas, mais il produit", comme le disait le président Mao, du temps que sa grande sagesse illuminait les foules.
Tout cela pour dire que je ne suis pas aussi en détresse que je le dis plus haut. Et que cela irait plutôt bien. D’autant plus que je rejoins Brest mardi prochain pour cinq jours. On en reviendra le dimanche 7 février avec Roselyne.
Ici, en ce vendredi, il souffle un vent d’enfer. Tous les pots sont renversés. J’attends que la bourrasque s’estompe pour les redresser. Avec ce vent, on se croirait en Bretagne, quasi. Mais je vois bien que c’est le Berry qui m’entoure : maison délabrée d’en face, troupeaux de charolaises transhumant dans un nuage de mouches et de bouse, allers et venue des tracteurs oranges des forces d’occupation du terroir berrichon (les forces d’occupation du terroir breton circulent avec des tracteurs noirs et blancs frappés de fleurs de lys).
Et les troupes d’occupation des terroirs plaisirois, montalbanais, avignonais, etc, etc, etc, comment les reconnaît-on ? Si vous avez quelque scoop sur cette passionnante matière, n’hésitez pas à le transmettre aux trimailleurs qui transmettra.
En attendant, grosses bises à la tribu.
Gérald
