Tout juste de retour de Paris, je trouve l’article sur la non-rentrée de Bernard et cela me réjouit et je me dis que je vais fêter ça par un bref compte-rendu de mon escapade.
Mercredi matin, je suis parti dans ma petite auto en direction de Ville d’Avray pour accomplir mon exceptionnelle mission de livreur de tableau. Route assez facile au début mais qui se corse un brin quand on s’embarque dans des fausses pistes à l’approche de Sévres, Boulogne et autres pièges terrifiants et qu’on ne possède pas un GPS, armé seulement d’une feuille de route prise sur Mappy, et qui semble s’appuyer sur des itinéraires du XIXème siècle, à vue de nez. Après avoir bravé plusieurs sens interdits, plusieurs interdictions de tourner, j’entre enfin dans VIlle d’Avray et j’interroge quelques autochtones (trois ou quatre) qui me soutiennent que l’allée des tilleuls n’existe pas. Enfin une tenancière de bar se réfère à un plan et me donne le sésame. Et légèrement suant et tremblant, j’arrive dans la petit paradis de Rémi Fabienne. Fabienne est au lycée pour la pré-rentrée. Rémi est aux fourneaux. Alban a déjà les couverts en main et réclame sa pitance. Antonin me montre sa collection de dinosaures et d’autos, Louise me montre et me commente son classeur de dessins et on attaque en même temps ce qu’il y a dans l’assiette. Accueil parfait, donc. Après avoir fait le point avec Rémi (quoi ? Où ? Comment ? Qu’est-ce ?), je continue le point avec Louise (visite in extenso de sa chambre et de la maison) avant de le faire avec Fabienne. Quand le soleil commence à tomber sur la cime des arbres du parc immense qui entoure l’immeuble (une situation exceptionnelle !), je reprends la route pour imposer mes questions et mes remarques à Thierry et Lydie et Marion (Mathieu se déguise ces temps-ci en s.d.f., il semble...). J’admire les aménagements extérieurs et intérieurs (le guide des belles maisons les signale par "vaut un large détour"), j’admire les chats, j’admire les voisines (valent un très très large détour !), j’admire les projets de Thierry et Lydie, et on évoque les absents (Renaud, Corinne, Julien, etc...).
Ce matin, je reprends ma petite auto pour Paris. Petit stage chez Gibert jeune pour une razzia de bouquins d’occasion, petite promenade pour sentir l’air de Paris et retour à L’Etelon. La chatte est heureuse de me revoir, le jardin me réclame mais j’ai résisté à son appel pour écrire ce mot, Roselyne va bientôt me téléphoner de Brest pour me donner des nouvelles de son escapade au bord de la mer. Et si je devais faire une statistique, je pourrais dire que 50% des retraités proches (Bernard et Roselyne) ont un tropisme marin (alors que les conjoints, du moins en ce qui me concerne, peut-être Line aussi, sont condamnés à la terre).
Je vais reprendre mon train train de retraité : un peu de lecture, un peu d’écriture, un peu de jardin. Quelle belle vie ! Sans ironie et sans cynisme, c’est ce que je souhaite à la tribu.
Bises à tous.
Gérald
