J’espère, Cécile, que tu leur en as mis plein les yeux de tes passés simples d’une rare élégance, aux jurés de l’agrégation, afin qu’ils se laissent prendre aux beautés de la langue, oubliant un peu les contingences de la biologie, se plaçant pour un temps dans la peau d’un juré du Goncourt. C’est par le style que tu les séduiras et par ton stylo que tu l’auras, ton agreg...

En tout cas, félicitations : passer le concours avec l’aisance et la facilité que donnent le travail et la famille nombreuse, ce n’est pas de la gnognote.

Les trimailleurs sont bien muets. J’attendais un reportage in extenso de la cérémonie des 80 ans. J’espère qu’il viendra. J’ai vu deux magnifiques photos de la matriarche prises et envoyées par Michèle, une ex de la tribu, que la plupart de ceux qui ont plus de vingt ans ont connue.

Hier soir, Roselyne et moi étions conviés à une lecture d’hiver. C’est une invention de la Région. Envoyer aux gens qui en font la demande un acteur pour lire à domicile, charge aux hôtes d’inviter des auditeurs et de les régaler d’une petite nourriture moins spirituelle à l’issue de la lecture. C’était chez Fred et Malou Bardon, dans leur maison. Le lecteur a lu une nouvelle de Garcia Marquez. C’était très chaleureux. Il y avait trente neuf convives. Et ces lectures sont programmées au nombre de 1000 pour l’hiver en cours. Ce qui veut dire que pendant trois mois, ça lit et ça lira non-stop dans un grand nombre de foyers de la région, devant un nombre imposant d’auditeurs, et que l’opération rétribuera 250 acteurs et les aidera à passer des caps financiers parfois difficiles.

Du côté de Poïein, ça frétille, ça cogite, ça frémit. J’ai reçu cette semaine une oeuvre de Daniel Dezeuze (de Sète.. les curieux peuvent aller dénicher son site sur google, vous verrez que c’est plus une baleine qu’une sardine...), exemplaire unique. Un petit bijou. Je vais sûrement l’intégrer dans notre site, aujourd’hui... On prépare l’expo de juin à Argenton qui devrait être un bel événement...

En ce matinal dimanche très ensoleillé de début février, j’embrasse la tribu.

Gérald.