Lectures.
Question d’échelle. Image prise d’un satellite ? Image d’un paysage lunaire ? Image prise au microscope ? L’œil vagabonde sur les lignes de crête, dans les thalwegs. Promenade aléatoire. Réflexion faite : observation à l’œil nu ; échelle humaine. Matière uniforme. Glaise lourde saturée d’eau mais les craquelures trahissent le processus engagé d’assèchement. On imagine la suite : effritement des reliefs, poussières soulevées par le vent ; traces peu à peu érodées. Une histoire condensée de la Terre : orogénèse, érosion, le tout en une saison.
Le texte ouvre une piste. L’œil ? L’œil du cyclone ? Du crocodile ? Pourquoi pas ! Certains lisent dans le marc de café. On se prendrait ici à vaticiner en suivant les méandres de ces amas de boue. Deviner des formes, les associer à des destins. Renoncer à expliquer le passé pour tenter d’appréhender l’avenir. Nier le présent pour s’imaginer un avenir. Par exemple, lire l’avenir de l’Afrique, berceau de l’humanité . Par exemple, lire l’avenir de l’Homme.
Submergé par des torrents de boue ou assoifé, perdu dans des immensités désertiques ?