d’heure cette nuit et de cumulus à Pébray. On change d’humeur dès qu’il fait un rayon de soleil. Mais profondément, on ne change pas si vite que ça.

(...) "la forme d’une ville
Change hélas plus vite que le coeur des humains"
Roubaud reprend ce vers et demi de Baudelaire (voir "le Cygne" pour les curieux) comme titre d’un magnifique recueil de poésie sur Paris (chez Gallimard poésie).

Quelques nouvelles en vrac sur les non-changements dans notre vie à L’Etelon.

Comme tous les week-ends JB est là, oscillant entre sa chambre (travail mathématique) la télé (les dessins animés japonais) et la lecture.
Comme tous les week-end on récupère lentement des fatigues de la semaine en se disant que ce sont les avant avant avant dernières (il suffit d’enlever chaque semaine un "avant" à la kyrielle des préfixes de "dernier").
Comme tous les week-ends, il fait grisouille.
Comme tous les week-ends, je tape mon article pour les trimailleurs après avoir lu les derniers articles (Pierre remonte en flèche... Thierry état stationnaire... maintien pour les autres...)

Voyons maintenant ce qui change.
Hier soir, je suis allé faire la lecture Rabelais qu’on avait faite à Ainay, chez Fred, chez un ami à Pionsat, dans le Puy de Dôme. Vingt invités. Ambiance festive. Bon repas. Chants et musique à la fin du repas. Retour au bercail à 2 heures du matin.
Mardi dernier, j’ai envoyé mon manuscrit "Ardoise" à un jeune éditeur d’Annecy. Le mercredi soir, il m’appelle pour me dire tout le bien qu’il pense de ce travail, mais qu’il ne peut pas le publier car il est trop jeune dans le métier et n’a pas les reins assez solides. Son refus n’est pas un changement (il complète les quatre-vingt refus antérieurs de la part d’éditeurs petits ou gros... ) mais ce qui change c’est le fait qu’il ait tenu de me dire aussitôt et de vive voix son enthousiasme (la mode maintenant est que les éditeurs ne prennent même plus la peine de répondre...). Cela fait plaisir. L’an dernier pour le même manuscrit, même réaction enthousiaste d’un autre éditeur, et même constant qu’il ne pouvait pas publier... Comme quoi, tout change un peu sans que rien ne change vraiment...

La semaine qui arrive sera chargée. Sortie théâtre mardi. Lecture à Bourges jeudi soir (je vais écouter). Vernissage d’une expo Titus Carmel à Argenton le samedi. Et ensuite les vacances, enfin...

Bon courage à tous. Bon changement dans la continuité. Grosses bises.

Gérald