Voila très très longtemps que je n’avais pas écrit. Ce matin, à 8 heures, Pierre et Maman sont repartis de L’Etelon. A midi, Pierre nous a téléphoné qu’ils étaient arrivés à bon port.

Comme l’indique le titre, Pierre et Maman ont passé ici une semaine très très très active. Notre petit domaine n’avait plus, à leur départ, l’apparence qu’il avait lorsqu’ils sont arrivés... En effet, la tronçonneuse a permis de dégager le bidonvillesque amas de bois qui enlaidissait les abords de la grange ; la perceuse a permis de placer des treillis pour plantes grimpantes devant le recoin sud de la grange ; les outils agricoles ont permis de garnir toute la surface de mon minuscule jardin de plantations et de semis, sans plus laisser un espace libre. La plupart du temps, tout cela s’est fait derrière notre dos (fallait entendre les cris de joie de Roselyne à son retour du lycée devant les magnificences accomplies par l’équipe gagnante de Montauban en Quercy, j’ai nommé Pierre le Grand et Super Mamie Spiderman). Mais quelques phases de ce chantier se sont faites en ma présence et je dois dire que c’est mon dos qui en a souffert. Car notre super équipe de choc est infatigable et insatiable : et moi, avec mon dos de vieux (vous apprécierez l’humour, j’espère), je ne suis plus à la hauteur. Comme quoi vaut mieux pour son dos se faire faire des enfants dans le dos...

Dans les courts instants de repos de cette semaine de grands travaux, nous avons papoté, discuté, parlotté, mangé, bu, regardé des films à la télé, fait une grande sortie (la virée séquanaise que Pierre a racontée ici même, car Pierre n’est pas seulement un travailleur manuel, il est également travailleur de la plume... Et encore à midi, Roselyne me disait : "je comprends pas que Pierre n’ait pas encore trouvé une super copine, vu l’énormité de ses dons et de ses talents...". Alors avis aux coeurs esseulées (même si coeur est masculin, je le mets ici au féminin) : comme l’affirme sa belle-soeur, "Pierre est une super affaire". Qu’on se le dise !), fait la tournée des magasins du Saint Amandois (Roselyne et Maman alors que nous étions à Paris...).

Aujourd’hui, repos. J’ai reçu par mail une avalanche de dossiers théâtre à corriger : la date pour les rendre est demain. Inutile de vous dire que les élèves attendent la dernière seconde pour faire leur travail (alors j’annote depuis ce matin et je renvoie les versions corrigées)... Jeudi, je vais emmener ces dossiers à Orléans. Et je recevrai en échange ceux des candidats que je vais examiner le 4 juin, et que je devrai lire dans l’espace de temps.

Du côté bac, pour mon ultime session, je serai d’oral de français à Bourges : 97 candidats à éplucher, déshabiller et allonger sur la table d’examen en sept petits jours. Je vais me sentir gynécologue à la chaîne pendant ce temps, pour le moins, et parfois même entérologue ou tortionnaire quand le sujet sera plus résistant (du genre : "Nous afons les moyens de fous faire parler...")

Le soleil persiste en ce début d’après-midi. Je vais vaquer de ci de là.

Si vous cherchez un binôme de travailleurs immigrés efficaces et peu coûteux, une seule adresse : Pébray.

Pour voir le domaine berrichon de l’Etelon, une seule date : l’inauguration familiale de la grange (cela ne saurait trop tarder, désormais).

Pour se retrouver, une occasion à ne pas rater : l’anniversaire de Corinne à Montauban. Il y aura même le bateau de Thierry en démonstration dans la piscine ! (non je plaisante, il n’y entrerait pas !!!).

Bises à la tribu. Et ce serait bien, si Renaud nous lit, qu’il nous fasse un point sur la situation en Chine : certains que je ne voudrais pas nommer s’inquiètent ici de son silence persistant après les tremblements de terre...

Gérald