je peins depuis deux jours et ce n’est pas fini... Le positif, c’est la chaleur qui me fait transpirer : un petit supplément d’été qui n’est pas du tout désagréable. Le négatif, c’est la nuée de mouches, moucherons et coccinelles qui viennent s’enliser dans la peinture qui par ailleurs tire comme un chewing gum.
Vous aurez compris que la phase finale de l’aménagement de l’atelier est enfin entamée. La monumentale porte d’entrée est posée, mais pas encore les portes coulissantes ni les verres. Tout est là mais attend l’instant propice. La porte arrière est fonctionnelle. La baie est en construction. Fred y a travaillé mardi mercredi et jeudi. Il devrait revenir une partie de cette semaine.
Avec tout ce chantier, je n’ai pas beaucoup d’instants de répit.
Je cours un peu dans tous les sens.
La semaine qui arrive, je dois aller à Chateauroux : rencontre avec un journaliste et petite émission de radio le mardi, en préparation de la lecture-présentation de Poïein que je ferai jeudi dans une librairie de Chateauroux.
La tribu est très silencieuse ces temps-ci. Les écrivains patentés doivent être mobilisés par leurs tâches porfessionnelles ou politiques ou familiales. Les non-écrivains sont mobilisés par les mêmes tâches, mais on ne peut deviner lesquelles (sauf en ce qui concerne Thierry qui se lance dans d’autres aventures nautiques dont il nous fera un compte-rendu circonstancié, j’espère, ici même).
Jean Baptiste travaillote en fac. Il a cours lundi et mardi. Il rentre au bercail le mercredi après-midi. A la maison, il lit (des maths et de la littérature), il apprend le japonais d’arrache pied (il s’est mis à l’apprentissage des kanji) et il gratouille sa basse.
Quand nous ne travaillons pas dehors (pelouse pour Roselyne, chantier pour moi), nous lisons, nous regardons des films, nous profitons à fond du temps qui passe. J’écris aussi avec la régularité excitante d’un mécanisme longtemps comprimé par le travail et qui se remet à marcher suite au relâchement de la pression.
Pourvu que le soleil tienne.
Pourvu que tout le monde se sente bien.
Bises.
Gérald