Déjà la mi-août est passée. J’ai l’impression que tout file à une vitesse folle.

Petit retour arrière (petite analepse, comme on dit en critique littéraire). Début août, Brest. On court les magasins pour meubler l’appartement de JB. On grimpe et on regrimpe les escaliers. JB et Roselyne ont le courage d’aller jeter un oeil à la mer. Moi, je reste assommé sur place, à récupérer. Cela dure trois jours. On tâte l’appartement de JB : il sera agréable, bien situé comme il est. Début septembre, JB l’investira. On aura le temps alors d’aller voir la mer. Du moins je l’espère...

De Brest, j’ai filé en train vers Paris. Un appartement derrière Jussieu, près du jardin des plantes. Un autre avec chat à nourrir dans le 11°, sous le Père Lachaise, près de République, un morceau de tiers monde au coeur de Paris (quartier des couturiers chinois actuellement). J’y passerai 10 jours, à marcher, à admirer les façades des immeubles sur les boulevards, à voir de la photographie (Cartier-Bresson, Scianna), à revoir des musées (Rodin), à en découvrir d’autres (celui du Quai Branly, peu éclairé, avec une présentation très soignée et un peu froide, trop riche, trop touffu, où l’on se perd un peu, mais où l’on cueille ici ou là des petites merveilles), à découvrir le sublime espace Louis Vuitton (découverte que l’argent peut servir à autre chose qu’à la promotion de la vulgarité : très rare, très étonnant) où on montre des oeuvres contemporaines autour de l’idée des écritures silencieuses (le point de départ est l’écriture pictographique non déchiffrée de l’île de Pâques). Le dimanche, plaisir de passer la journée à Plaisir. Il n’y a pas Matthieu : il est au bord de la Méditerranée. Thierry nous mène en bateau, au sens propre, sur la Seine et nous fait croire à une vraie fausse panne d’essence (avec petite angoisse : arrivera-t-il à réamorcer la pompe ? Finalement, oui, elle se réamorce. ) Rose et Jb me rejoignent le lundi. Librairies, marches encore, visites encore. Et nous voila de retour à L’Etelon. Avec un jardin plein de courgettes, de tomates, de poires, de pommes qu’il faut cuisiner, mettre en conserve. Avec une pelouse à tondre. Des pots à arroser. Le quotidien harassant et plein d’un jardinier en été. Et la préparation de l’exposition lecture du dernier week-end d’août. Catherine m’a téléphoné qu’elle serait présente : grand plaisir. J’aimerais que toute la famille puisse voir cela. Mais je sais que ce ne sera pas possible. L’approche de la rentrée. Les kilomètres. Je penserai intensément à la tribu. J’enverrai des photos.

J’ai des nouvelles d’un peu tous, par bribes, au téléphone, sur les trimailleurs, avec ou sans photo (plaisir des photos...). Les nouveaux nés établissent de nouvelles règles de rencontre. Ils sont magnifiques en photo. Et en vrai, cela doit être encore plus vrai. On les verra, bientôt, par unité, ou ensemble. A Noël, pourquoi pas ? ou avant.

En attendant, bises à tous.

Gérald